Manifestons à Paris samedi 3 février. 14H30 gare de l’Est
Les Kurdes syriens des YPG ont été, avec les Peshmergas du Kurdistan irakien, nos meilleurs alliés dans la guerre contre Daech.
Ils ont infligé aux djihadistes leur première défaite à Kobane en 2014, avant de réussir, avec l’appui de la Coalition internationale, à débarrasser la Syrie de la barbarie de Daech.
Des milliers d’entre eux, pour beaucoup de jeunes femmes et hommes, sont morts dans cette guerre. En tombant, ils sont aussi tombés pour notre liberté et pour notre sécurité.
Or les Kurdes de Syrie sont attaqués depuis le 20 janvier par le régime autoritaire, islamiste et fascisant du président turc Erdogan, dont l’aviation et l’artillerie lourde bombardent les villes et villages du canton kurde d’Afrine, vers lequel s’avance ses troupes et leurs chars et une cohorte d’assassins et de tortionnaires islamistes.
Ce paisible territoire, jusque-là, à l’écart de l’effroyable guerre civile syrienne, accueille des dizaines de milliers de déplacés et de réfugiés. La vie de plus de 800.000 civils kurdes et arabes est en danger. Les morts et les blessés, y compris de civils et d’enfants, se comptent par dizaines.
- Cette guerre de convenance, déclenchée en plein hiver contre une région qui n’a jamais attaqué ou menacé le territoire turc constitue une agression intolérable, en violation du droit international.
- Cette guerre de revanche d’un dictateur qui n’a jamais combattu Daesh, et au contraire a facilité son action en fermant les yeux sur les mouvements des djihadistes de la Turquie vers la Syrie est une violation flagrante du droit international et une menace grave contre la paix et la stabilité régionale.
- Cette guerre de mensonges prétend s’appuyer sur une Armée syrienne libre, qui n’est composée que de membres du Front Al-Nosra ou de miliciens liés aux Frères Musulmans, est une duperie.
Quel est l’objectif du président turc ? Imposer à Afrine une administration islamiste à sa botte en démantelant les institutions laïques et représentatives qui gèrent pacifiquement ce canton depuis 2011 ? Forcer à l’exode les Kurdes de la région pour offrir leurs terres à des mercenaires salafistes et djihadistes ?
A qui profiterait l’affaiblissement ou la défaite des courageux combattants des unités de défense du peuple (YPG), nos alliés loyaux et défenseurs de nos valeurs démocratiques ? Sûrement pas à l’avènement d’une Syrie démocratique. Ce serait en revanche du pain béni pour Daech et pour l’ex front al-Nosra, branche syrienne d’al-Qaida qui continue d’être un partenaire choyé par Ankara !
- Il est temps de briser le silence assourdissant de la communauté internationale.
- Il est temps de mettre le holà aux agissements du président turc qui après avoir mis au pas son pays, s’en prend maintenant à ses voisins.
Viv(r)e la République appelle la France à sortir de l’équivoque avant qu’elle ne devienne complice de l’agression turque et a venir en aide à nos alliés kurdes dans la tourmente. Il y va de son honneur.
Viv(r)e la République appelle à manifester samedi 3 février à 14H30, Gare de l’Est pour soutenir nos alliés et exiger le retrait sans condition de l’armée turque.