Vivre la République était présent hier aux côtés d’ Ensaf Haidar, de Zineb El Rhazoui et des mouvements laïques qui partagent le même combat. Avec Reseau1905 – Association pour la défense de la laïcité , ESPRIT LAÏQUE ( Groupe Francophone ), le Comité Laïcité République, L’UFAL – Union des FAmilles Laïques, nous étions ces quelques citoyens venus protester contre la tenue de la conférence  » pour la paix » sous l’égide de la Fondation de l’Islam de France et de Ghaleb Bencheikh, son président. Nous remercions tout particulièrement pour son engagement Zineb El Rhazoui. Tout ou presque a été dit au sujet de la Ligue Islamique Mondiale, organe de propagation de l’idéologie totalitaire wahhabite dans le monde. Prétendre que cette organisation a changé au lendemain de sa justification du meurtre barbare du journaliste Jamal Khashoggi, au moment même où son secrétaire général approuve l’emprisonnement du prisonnier politique Raif Badaoui, est une insulte à l’intelligence de nos concitoyens. Tandis que cette organisation est tolérée sur notre sol et vient nous donner des leçons de paix et d’humanisme avec la complicité de dignitaires religieux et de nos plus hautes autorités, nous apprenons avec tristesse et colère que Raif Badaoui s’est vu confisquer ses médicaments ces dernières heures sur décision des autorités saoudiennes. Son épouse, venue s’adresser au secrétaire général de la Ligue islamique et ancien ministre de la Justice, Mohamed Al Issa, s’est tout simplement vue refuser l’entrée par les organisateurs.
La moindre des choses était donc d’être hier aux côtés de cette femme courageuse qui a fait le déplacement depuis le Canada. Pour son mari. Mais aussi pour nous , pour nos valeurs et pour la liberté de conscience que nous défendons. Enfin, Viv(r)e la République s’inquiète du faible nombre d’élus et d’hommes ou de femmes politiques impliqués lors de cet événement. Seules deux parlementaires étaient présentes hier. Nous saluons donc, indépendamment des clivages partisants, la présence de la députée
Valérie Boyer et celle de la sénatrice  Jacqueline Eustache-Brinio, qui, en cette occasion, honorent l’engagement public. Enfin, comment oublier le travail salutaire de Mohamed Louizi, sans lequel nous n’aurions peut-être même pas été avisés de cet événement que certains des responsables de la désormais tristement célèbre Fondation de l’islam de France ont découvert fortuitement, à l’instar de Razika Adnani.