Depuis 2012 et l’expédition meurtrière de Merah, près de 280 personnes en France ont été assassinées par le terrorisme islamiste. Si tous les pays sont hélas touchés, la France reste une cible privilégiée pour les fous d’Allah pour deux raisons au moins.
La première est louable : les Français sont fortement attachés à la laïcité et ne cessent de le proclamer ; la seconde est condamnable : il s’agit de l’hypocrisie des responsables politiques au pouvoir et de la conversion soudaine d’une certaine gauche à une tolérance religieuse envers l’Islam – religion des pauvres – dont n’a jamais bénéficié l’Église – symbole de puissance et d’oppression. Entre les deux, la communauté juive reste l’éternelle cible d’une haine millénaire. L’antisémitisme se porte bien en France ; il a simplement changé de visage. Sous couvert d’antisionisme ou de symbole de puissance, il tue régulièrement en France…
Le massacre de Charlie n’a rien changé à cet état de fait : on constate toujours la même incapacité des autorités à nommer l’origine du mal :
- la propagande déversée sur la communauté musulmane par une frange radicalisée de l’islam, qui justifie les crimes, les massacres, la haine de l’altérité et le refus de l’universalisme par un discours religieux archaïque et sectaire ;
- le financement du terrorisme et de l’idéologie islamiste par des états que nous recevons chez nous en grande pompe : Qatar et Arabie Saoudite ;
- la reconnaissance des associations liées aux frères musulmans et salafistes (Musulmans de France- ex UOIF, CCIF, Lallab…) et les deals passés avec les associations locales qui leur sont liées ou partagent la même idéologie.
5 ans après qu’une rédaction entière de journalistes se soit fait abattre dans le cadre d’un attentat politique, le déni règne toujours en maître sur notre classe politique. Un déni qui dépasse les clivages. S’il y a bien un seul domaine aujourd’hui où une certaine gauche, en panne de projet social cohérent et en mal d’électeurs, rejoint le gouvernement d’Emmanuel Macron, c’est bien dans le refus de nommer ce qui veut nous détruire, dans l’abandon des valeurs universelles et dans la méconnaissance de ce qu’est la France. C’est ainsi que la gauche actuelle, au nom des « libertés », favorise en réalité l’intolérance religieuse de l’islam rigoriste – il faut le nommer – et ses manifestations les plus violentes, comme elle défendit la pédocriminalité dans les années 70 !
L’élite change de combat, pas de méthode.
C’est en effet au nom de la liberté que la censure s’infiltre dans tous les médias, les universités, les syndicats, les partis, les institutions. Sous les coups de boutoir des indigénistes, des militants intersectionnels, des pseudo antiracistes et d’un féminisme dévoyé, une nouvelle forme de maccarthysme se met en place en France. On ne compte plus les spectacles annulés, les œuvres d’art déplacées, les rues et monuments que l’on veut débaptiser, les journalistes que l’on veut faire taire, les intellectuels que l’on veut déshonorer… La censure se met tranquillement en place. Il suffit de lire le Charlie hebdo du 7 janvier 2020 pour voir l’état de la liberté d’expression en France : c’est à son obsolescence programmée que l’on assiste. Pire l’autocensure fait aujourd’hui de l’information un inépuisable et imperturbable robinet d’eau tiède, quand elle n’aboutit pas à dissimuler les contenus déplaisants.
Oser caricaturer Mahomet aujourd’hui revient à risquer sa vie sous les crachats de la bien-pensance sur l’air de « Ils l’ont bien cherché ». Qui prendrait le risque de nos jours ? Car celle-ci dicte sa loi, elle fait partie des codes de l’élite, au même titre que le fameux pas d’amalgame qui servit longtemps à museler toute parole lucide. Tous ceux qui s’y refusent sont immédiatement rangés dans la fachosphère de la « France rance ».
Viv(r)e la République est le fruit de la mobilisation de janvier 2015. Nous sommes toujours Charlie, flics, juifs et tout autre cible de la violence de l’islam politique et nous continuerons à nous mobiliser contre les idiots utiles de l’islamisme, qu’ils soient au pouvoir ou dans l’opposition. Plus que jamais nous voulons porter haut la passion pour le débat, l’indépendance et la lucidité qui font la liberté de conscience et d’expression.
Depuis le 7 janvier 2015, de plus en plus d’entre nous ont du mal à formuler les rituels vœux de début d’année. Ceux-ci résonnent de façon de plus en plus grinçantes à nos oreilles, tandis que l’on constate, années après années, que les cadavres s’empilent et que la lâcheté de nos représentants a sa part dans le fait que nous soyons pris pour cible. A mesure que grandit ce qui menace, non seulement on ne voit pas venir ce qui sauve, mais on voit s’abîmer ce que nous sommes. Le constat est amer, mais pas encore désespéré : l’être humain attend souvent d’être au pied du pire pour réagir. Il arrive alors souvent à s’en sortir mais le paye d’un prix terrible, espérons que pour nous ce ne soit pas celui de la guerre civile.