Depuis plusieurs années l’association « alliance citoyenne » gravite dans différentes villes à l’affut de subvention et d’influence.

Au fil du temps, cette « association de quartier » à vocation sociale a été prise en main par la mouvance islamiste à tel point que le ministre de l’Intérieur a récemment demandé à l’Union européenne d’annuler une subvention à « une association accusée de promouvoir la charia ».

L’association est en effet connue pour plusieurs faits d’armes, en particulier la défense de la burka de bain dans les piscines publiques, à Rennes d’abord puis à Grenoble avec le retentissement que l’on sait. Elle est en pointe pour dénoncer l’islamophobie d’Etat.

Depuis des années cette association promeut un séparatisme assumé qui a pour ambition de mettre en avant tout ce qui va dans le sens d’une vision communautariste de la société en y ajoutant le joug religieux intégriste.

Ce fonds militant politique prospère grâce à des élus de gauche qui, sous couvert de tolérance, se font les supporters de militants prônant le séparatisme, inversant la hiérarchie des valeurs pour ne s’intéresser qu’à celles qui entrent en confrontation avec les principes garantissant aux hommes une égalité de droit quelles que soient leur appartenance religieuse, leur préférence sexuelle, leur genre ou leurs origines.

Depuis des années, cette exigence qui normalement incombe aux élus de la république ne sont plus portées par toute une partie d’entre eux et c’est un des combats de Viv(r)e la République de le dénoncer.

Pire, encore une fois, sous couvert de promotion de l’altérité, de la tolérance, nombre d’entre eux ont abandonné cette juste cause pour s’engouffrer dans la promotion des particularismes se faisant les complices de nos ennemis. Le résultat est bien évidemment contraire à l’objectif et là où les élus voient un chemin vers l’acceptation des différences, c’est une société de castes et de communautés fermées qu’ils contribuent à édifier.

Et lorsqu’à cette naïveté s’adjoint l’opportunisme politique d’élus qui ont bien tôt intégrés les intérêts électoraux de sponsoriser les communautés, c’est le commun républicain qui s’en trouve attaqué, la démocatie elle-même qui est fragilisée.

A Villeurbanne, le mélange de tout cela a donc permis à Alliance Citoyenne de revendiquer et de se voir attribuer une subvention.

Officiellement, l’association de la mouvance islamiste bénéficiera donc d’une subvention de 3000 euro pour « renforcer l’égalité d’accès aux droits sociaux des habitants du quartier Jacques Monod, aider les foyers les plus précaires à bénéficier d’aides pour les factures d’énergie ». (Subvention qui aurait du être attribuée au printemps mais qui a été reportée au motif des actions de la même association à Grenoble)

C’est ainsi que la Ville de Villeurbanne après bien d’autres confie une partie de sa politique sociale à une association qui, à chaque fois qu’elle agit « officiellement » puisque financée par la Ville, peut faire son prosélytisme en toute tranquillité.

En agissant de la sorte, les élus de la ville de Villeurbanne se font les complices de la promotion de valeurs contraire à celles qu’ils sont censés défendre : égalité des droits, universalisme, indifférence aux appartenances religieuses…

Parmi les élus de Villeurbanne la majorité PS, EELV, LFI a donc voté pour cette motion. Le PRG, qui nationalement est souvent bien plus vertueux sur ces questions, ayant la défense de la laïcité dans son ADN, s’est seulement abstenu en même temps que Place publique… Une façon de permettre de faire passer la subvention tout en expliquant que l’on n’est pas responsable. C’est allier la lâcheté à la tartufferie.

Seuls les élus de la majorité présidentielle ont voté contre cette subvention.

Là ou en 2019, le maire de l’époque, Jean-Paul Bret, avait résisté aux premières tentatives de « Alliance citoyenne » afin d’obtenir le soutien de la commune, la nouvelle majorité a donc cédé sous la pression des alliés de la LFI. Certains élus ont voté en regardant leurs chaussures nous dit-on… Ils avaient semble t’il laissé leurs convictions en même temps que leur courage à la maison ce soir là.

Les explications avancées sont particulièrement stupides. Il faudrait distinguer le prosélytisme religieux du travail social effectué sur le logement. Ces élus n’ont donc jamais entendus parler des devantures vertueuses qui ne sont là que pour permettre de promouvoir une idéologie dangereuse. Ils doivent être les seuls à ignorer que les islamistes tissent leur pouvoir et leur influence communautaire en investissant le social pour mieux créer une dépendance des familles. Ils mettent en avant un but légitime qui leur permet de manipuler les élus ou de permettre à ceux-ci de justifier leur clientélisme, mais leur véritable objectif reste l’islamisation et l’imposition de ses marqueurs dans l’espace public. A ce stade l’explication sociale avancée par les élus de gauche témoigne soit d’une forme de bêtise, soit d’une hypocrisie sans borne.

Voilà comment une nouvelle fois, une association défendant une vision séparatiste de la société en même temps que la promotion de la burka de bain, du hidjab et la dénonciation de l’islamophobie d’Etat peut tranquillement étendre son influence en étant soutenue et légitimée  par des élus de la république qui n’ignorent pas qu’ils servent de marchepied à l’Islam politique.

Cette courte échelle à une association clairement dans la mouvance islamiste arrive à quelques jours du deuxième anniversaire de l’assassinat du professeur Samuel Paty. Elle marque l’imprégnation islamiste de certains territoires au moment où le ministère de l’éducation reconnait la multiplication des incidents face aux revendications religieuses des élèves dans les établissements. Elle arrive alors que pas plus tard que cette semaine un professeur à Évry et un autre dans le Haut-Rhin ont été menacés de mort. Le nom de Samuel Paty étant cité pour leur décrire ce qui les attendait.

Avec des élus comme ceux de la majorité de Villeurbanne, l’islam politique peut continuer son œuvre de radicalisation en se prévalant d’un soutien officiel. Il arrive même à se faire subventionner par cette République qu’il veut pourtant détruire. C’est ainsi que le clientélisme continue. Jusqu’au prochain drame.