LE MOUVEMENT VIV(R)E LA REPUBLIQUE

CE QUE NOUS PENSONS

Le monde libre affronte un nouveau totalitarisme, l’islamisme.
Cet islam politique menace notre mode de vie et nos idéaux. Ce totalitarisme est à la source des attentats qui ont ensanglanté notre pays, mais il ensemence aussi les têtes, plantant les graines de haine et de violence qui, si elles ne débouchent pas toutes sur un passage à l’acte violent, alimentent le rejet de la France, le séparatisme ethnique et religieux et le refus de la république, de la démocratie et de la laïcité: concrètement c’est soumission contre émancipation, lois divines contre souveraineté populaire, dictature religieuse contre libertés démocratiques, différences des droits selon le sexe, la race ou la religion…
Cette idéologie empêche ceux qui en sont les cibles de trouver leur place car elle fait de l’intégration républicaine, une trahison de sa communauté et de sa foi.

Son ascension se nourrit de l’influence d’Etats étrangers ou de leur manne financière (Arabie saoudite, Qatar, Iran, Turquie…), mais surtout du déni et du refus de réagir de la plupart de nos représentants politiques. Cela génère la peur et la colère chez les Français, un sentiment d’abandon et alimente le vote FN.
Or, nous sommes persuadés que rien n’est perdu, que nos principes et idéaux sont adaptés pour vaincre ce totalitarisme, comme nous en avons vaincu d’autres. Pour cela il ne faut pas attendre que nos représentants se réveillent mais être ce réveil.
Pour les forcer à agir, prenons nous-mêmes des initiatives. Nous sommes la majorité silencieuse, reprenons la parole ! La souveraineté appartient au peuple. Nous sommes le peuple, alors levons-nous et agissons : dans les mairies, les usines, les administrations, les syndicats, les partis, ne laissons passer aucun compromis déraisonnable.
Notre nombre sera notre force. Il démultipliera l’impact de nos actions. Plus compliqué pour un maire d’aider une école coranique clandestine à avoir pignon sur rue si cela peut se savoir partout et suscite une mobilisation générale.
Isolés, nous sommes des cibles. Unis nous serons un espoir !

CE QUE NOUS VOULONS

  • Regrouper toutes celles et ceux qui veulent combattre l’islamisme sans nourrir l’hydre de l’extrême droite,

  • Revenir à la séparation stricte de l’Etat et de la religion et assumer clairement la suprématie de la loi des hommes contre les dogmes divins dans la sphère publique,

  • Faire respecter l’égalité femmes/hommes et assumer le caractère fondamental de l’égalité des droits dans notre système politique : cette égalité est essentielle et non négociable quel que soit le prétexte culturel ou cultuel qui est utilisé pour justifier le refus d’accorder à un autre être humain les mêmes droits que les siens.

  • Faire respecter la souveraineté du peuple et l’indépendance de notre pays : refuser l’ingérence d’Etats étrangers et particulièrement des Etats du Golfe dans le financement des mosquées et des imams,

  • Amener les élus à prendre conscience de leurs devoirs dans la défense de ce qui fait ce que nous sommes : le choix de l’universalisme contre le communautarisme, de l’égalité contre le séparatisme sexuel, social, ethnique ou religieux, le choix de la liberté contre la soumission au dogmatisme, le choix de la fraternité contre la haine de l’altérité.

  • Sanctionner et interpeller les élus qui cèdent au clientélisme et à l’électoralisme en dénonçant les collusions avec les groupes de pression islamistes ou tout autre type de communautarisme et qui agissent ainsi contre ce qu’ils sont censés défendre : l’intérêt général.

  • Informer de tout financement public déguisé sous forme de subventions, dons ou prêts à des associations soi-disant culturelles qui servent de paravent à des actions cultuelles.

  • Rappeler que la laïcité est le droit de croire, de ne pas croire et de changer de religion et réclamer des instances représentatives de tous les cultes, et notamment celle du culte musulman, de garantir le droit de tout homme et de toute femme à changer de religion ou à abandonner sa religion sans être menacé.

  • Lutter contre les discours de haine, le racisme et l’antisémitisme, contre les accusations gratuites qui visent plus à fermer les bouches qu’à défendre de vraies causes (instrumentalisation du terme islamophobie).

  • Réarmer le discours républicain et assumer le fait que la nation n’est pas une auberge espagnole où chacun trouve ce qu’il y amène, mais une construction qui a une histoire, un projet, des frontières et des idéaux et que tout n’y est pas possible – en premier lieu, essayer de briser l’égalité entre citoyens en refusant l’égalité des droits.

LIRE NOTRE MANIFESTE

Ils nous ont rejoints, ils témoignent

Merci au dessinateur Morgan Navarro d’avoir réalisé la bannière et le logo de Viv(r)e la République

“Le 11 janvier, je me suis trouvé à partager le port d’une banderole qui clamait, «Je suis Charlie ! Je suis Flic ! Je suis Musulman ! Je suis Juif !» Confectionné à la hâte par un amateur ayant oublié d’y tailler les prises d’air, le calicot résumait l’unité et la diversité de la manifestation. Ce fut une levée en masse comme l’Histoire de France en écrit quatre ou cinq par siècles. J’ai cru quelques heures que plus rien ne serait comme avant et espéré qu’un vrai mouvement citoyen allait se créer.”

Pierre Raiman

“Si Dieu existe,  il est grand, sans doute, mais je tiens surtout qu’il doit être intelligent. Dès lors, Charlie ne pouvait qu’être son prophète (et martyr, hélas). Les abrutis obscurantistes qui l’ont assassiné (et tous ceux qui ont assassiné depuis au nom de l’islam sur le sol de France) n’ont pas mesuré à quel point les Français sont attachés à l’intelligence (et par là-même au blasphème). Ils n’ont pas mesuré (ni leurs commanditaires) à quel point leur connerie crasse (plus encore que leur violence) était de nature à révulser notre « cher et vieux pays ». Ils n’ont pas mesuré à quel point, en retour, les Français allaient chercher à savoir et à comprendre ce qui se passe. C’est dans ce vaste mouvement et comme pour répondre à  cette aspiration profonde  que, parmi d’autres mais avec une alacrité particulière, Céline Pina et Fatiha Boudjhalat, femmes de terrain et femmes d’esprit,  dénoncent et nomment sans relâche ni détour les terreaux, les ferments et les engrais du mortel abrutissement auquel nous avons à faire face.”

Eric Fouillaret

« Les massacres de Charlie et de l’Hyper Casher fut une gifle énorme. En même temps ce fut aussi un moment d’introspection pour l’élu local et le collaborateur que j’avais été. Ce sentiment diffus de malaise qui fait rejaillir des moments bien précis de ma vie où j’ai souvent vu accéder à des demandes communautaires, participer à des manifestations à caractère religieux sans que le maire avec qui je travaillais ne se demande suffisamment clairement si ses interlocuteurs avaient bien en tête la hiérarchie des valeurs entre celles qui relevaient de leurs préférences particulières et celles qui régissaient et dont dépendait une adhésion aux principes supérieurs de la République. Les massacres des 7, 8 et 9 janvier furent un détonateur de tous ces petits arrangements clientélistes qui se révélaient être autant de coups de canif dans notre pacte républicain. Laïque j’étais, laïque militant je suis alors devenu.»

Pierre Bouchacourt

« Ilan Halimi. Un jeune de banlieue parisienne, comme moi. Juif, comme l’un de mes meilleurs amis. Et moi qui reste devant ma télé, effaré devant ce drame et ce qu’il disait de notre société, mais…qui passe à autre chose… Jusqu’à Merah… Et là je me suis dit que je ne pourrais plus jamais rester bras ballants devant mon écran.
‪Je m’en voudrai toute ma vie de ne pas avoir défilé et milité après l’affaire Halimi, je ne veux plus de retards détournés et de silences gênés.
‪Je suis soulagé de voir que nous sommes de plus en plus nombreux à vouloir retisser les fils républicains distendus par tant de lâchetés communautaristes.
‪C’est pourquoi je suis prêt à m’investir dans un mouvement citoyen laïque le plus large possible pour aider notre société à redevenir réellement républicain. »

Sébastien Mounier

« J’ai décidé de rejoindre le Mouvement Viv(r)e la république parce que comme beaucoup, je ressentais une immense solitude derrière mon écran face à l’immense défit que soulève l’islamisme et le communauratisme que nous ressentons tous, face aussi, au développement croissant des extrémistes et à l’impossibilité de traduire mes craintes et mes espérances dans un parti politique . Je pense donc qu’au de la des clivages traditionnels il était temps de nous réunir pour agir au sein de la société civile et mener sur le terrain les réflexions et les actions qui s’imposent à chaque citoyen.

Vivre la république offre un cadre et une occasion que j’espérais depuis de nombreux mois pour participer au relèvement par tous ! »

Renaud G.

« Il y a des moments dans la vie où on n’a plus le choix. Il faut retrousser ses manches et y aller. Se lever pour défendre les valeurs auxquelles on croit et que l’on veut partager.
Ailleurs que sur Facebook où beaucoup crient leur haine, dans des monologues stériles et insupportables. Je ne veux pas d’un monde qui exclut et refuse l’altérité mais je ne veux pas d’un monde qui revendique l’altérité pour exclure. Je ne veux pas d’un monde qui n’accorde pas l’égalité aux femmes et aux hommes. Je ne veux pas d’un monde où la religion, quelle qu’elle soit, fait la loi. Je veux que nos enfants aient envie de continuer la route et de suivre leur chemin dans le respect des beaux principes de notre République: liberté, égalité, fraternité. Et laïcité. Je ne veux pas que nos enfants aient peur d’être ce qu’ils sont et je ne veux pas qu’ils haïssent ceux qui sont différents. Je me fiche des croyances des uns et des autres tant qu’ils ne commettent pas d’attentats au nom de leur foi. Plus jamais les camps de concentration, plus jamais les attentats. Je rejoins VLR parce que j’y ai rencontré des femmes et des hommes qui partagent mes convictions, même si nous n’avons pas tous les mêmes opinions politiques. C’est ce qui fera notre force. »

Danièle L.

« Le premier choc fut les assassinats Charlie/Hyper Casher, un uppercut, une sensation encore non consciente que nous avions changé de monde.

Première fois que je manifestais de ma vie, réticent au début pour diverses raisons, finalement avec un ami une journée émotionnellement très forte, un besoin d’être là, d’affirmer que nous étions Français, un sentiment d’unité avec une foule d’inconnus qui le temps d’un instant étions devenu des intimes.
Une sorte de psychanalyse sur ce qu’il venait de se passer. Criant « on veut marcher », lorsque bloqué dans une rue, une riveraine passe un peu de musique à sa fenêtre, du piaf, puis des échanges sous forme de plaisanterie. C’était une promesse…. Tué dans l’oeuf.
Puis surviennent les pseudo polémiques, les articles, analyses ignoble sur les horreurs qui venaient de nous frapper. L’indécence.
Le recueillement a fait la place, pour un temps, à la colère et l’incompréhension.
La poussière mise sous le tapis fut le premier déclic, ensuite retour à la vie normal.
Jusqu’au 13 novembre, prostré devant la Tv, jamais je ne me suis senti aussi mal de ma vie.
Suite à cela tout est remonté, les choses vue, entendu sans vraiment les avoir vu ou entendu comme refoulé, la première rencontre d’une femme en niqab à une époque où ce mot même n’était pas prononcé tout les 4 matins, les revendications communautaire, Merah, le gang des barbares, les militaires présent devant des écoles juive depuis je ne sais combien d’années, l’incendie de Charlie, les Fatwas, l’assassinat de Van gogh, ce qui s’est passé et se passe dans les pays arabomusulman et tellement de choses.
Comment des jeunes de ma génération, peut être un voisin de classe, d’immeubles, un habitant de la même ville, ont ils pu se transformer en assassins, faire sécession avec le reste de la société. Pour moi nous étions tous Français, et ce malgré une vie où c’est pas tous les jours dimanche. La laicité à vraie dire, n’a jamais été une question, c’était comme l’air qu’on respire. Dans lequel nous avons pu jouer, danser, flirter, s’engueuler et même détester tout un tas de personnes, sans savoir, ni même se poser la question de quelle origine, religion ils étaient, mais finalement pas pour tout le monde.
J’ai comprit que notre société était en grand danger sur une question somme toute « idiote », alors même que la planète est au bord de l’implosion.
De là l’islamisme, le communautarisme étaient devenu une réalité, les politiciens totalement à la ramasse, et nous mêmes quelque part responsable.
Cette responsabilité fut de m’engager, un bien grand mot, à mon niveau sur la défense de la laicité, d’une société républicaine rassemblant tout les Français comme elle l’a si bien fait par le passé. Pas seulement, car ce combat concerne tout les hommes et femmes libre de ce monde, qu’on a abandonné en détournant le regard parce que finalement loin, et puis le quotidien.
Au final j’ai atterri par hasard à V(l)r, un accident industriel. Cette démarche est à la fois très intime, et collective. Peut être brève, peu importe, car dans la durée personnellement pour ce combat.

Tout ce que je souhaite, c’est que les jeunes, et moins jeunes, connaissent cette même légèreté, et puissent eux aussi remplir les pages blanches de leur vie à venir, et en cours, de souvenirs multiples mais surtout pas sous le sceau du communautarisme.
La laicité n’est pas qu’une émancipation par rapport au religieux, ou une simple garantie de liberté de conscience, ni même qu’une certaine conception de la société qui fait de ce pays, un beau pays. C’est une promesse. »

Renaud Bordier

“Mon sens de la laïcité est né en même temps que mon féminisme. Très tôt j’ai perçu à quel point les deux étaient liés : l’une des premières choses auxquelles s’attaquent les religions lorsqu’elles ne sont pas tenues en respect par la laïcité (quel que soit le degré de tolérance envers elles) sont les droits des femmes. Prenons l’exemple des tribunaux religieux instaurés en Angleterre. Les femmes en sont les premières victimes, comme nous l’apprennent des intellectuelles engagées telles que Maryam Namazie. Les secondes victimes de la radicalisation religieuse sont les athées, qui n’ont aucune place dans une communauté où la religion est imposée. Notre société doit défendre les femmes contre l’oppression et la servitude volontaire, ainsi que les Spinoza d’aujourd’hui, pour le bien de tous et de toutes”

Marion B.

« Athée, fille d’athées et petite-fille de Hussard Noir, j’ai longtemps tenu la laïcité pour acquise. C’est un séjour tardif dans un quartier dit sensible -pour ne pas dire intoxiqué- qui m’a fait prendre conscience de la réalité de l’emprise salafiste dans les banlieues modestes. Des amitiés profondes avec des victimes de la « décennie noire » algérienne m’ont ensuite instruite sur le cauchemar de cette période honteusement cachée. Ces deux éléments ont été les déclencheurs de la prise de conscience qui m’a incitée à militer pour la défense de la laïcité, tardivement mais avec une détermination sans faille. »

Anne-Laure Néron

“Moi, femme, libre, républicaine et démocrate, je suis fille de Marianne. J’ai décidé de ne pas rester observatrice. Mon monde a changé, je n’aime pas ce qu’il devient.
En 2001, figée devant ma télé à voir les tours de New York s’effondrer, je sens que le monde de paix que j’ai connu à pris fin. Mais je pensais alors que les grands de ce monde savaient quoi faire, je leur faisais confiance.
J’avais tort, j’étais naïve.
Puis 2012, Toulouse et Montauban et le visage de cette petite fille assassinée parce que juive. En France. Incroyable, inimaginable, impossible.
On n’y croyait tellement pas qu’on n’a pas su s’indigner comme on aurait du. Le lendemain, les rues ne résonnaient pas du pas des gens indignés.
Puis Charlie, Montrouge et l’hypermarché casher. Nausée, rage! Impossible d’attendre un salut de nos dirigeants, le ver est dans le fruit. Des enfants de la République sont les assassins.
Cette fois, impossible de rester à attendre qu’on nous sauve de cette horreur. Hors de question de ne pas combattre directement cette idéologie mortifère qui abhorre ce que nous sommes.
Je m’engage à mon niveau, je vais dans les écoles expliquer laïcité, liberté d’expression, égalité homme femme et République.
Je n’attends plus rien de ceux en qui j’avais jusqu’alors confiance: les politiques ont trahi et ont failli. Qu’importe ! C’est à chacun de nous de lutter pied à pied pour sauver notre démocratie.
Novembre 2015, juillet 2016: ils ne font que raffermir mon engagement.
Et je rencontre Céline Pina. Enfin, quelqu’un qui ose dire non, qui ose refuser sans crainte l’avenir obscur que l’on entrevoit.
Notre pays nous a fait une promesse en nous offrant les Lumières, la promesse de faire de ses enfants des citoyens responsables et conscients, libres et justes, égaux et fraternels. Je l’aide à la tenir.”

Anne Dunan

« Après les massacres de Charlie et de l’hyper kasher, j’avais commencé à me poser des questions sur mon engagement politique. En arriver là au bout de vingt ans de militantisme, à se dire que le monde que nous étions en train de laisser à nos enfants se défaisait sous nos yeux sans que ceux, dont le principal rôle était d’incarner et de défendre les principes et idéaux de notre République, ne prennent la mesure du défi que leur lançait l’islamisme m’avait déjà bouleversée. Le salon de la femme musulmane de Pontoise, authentique salon islamiste, qui se déroulait dans l’espace même où avait eu lieu la cérémonie des obsèques de Charb, m’a d’autant plus indigné que le silence des élus du territoire m’était incompréhensible… J’ai alors pris conscience de l’ampleur du clientélisme qui règne sur certains territoires et des risques que cet électoralisme faisait courir aux fondamentaux de notre contrat social. J’ai décidé alors de quitter le PS et de porter une parole politique forte et libre, susceptible de rassembler ceux qui, au-delà des clivages politiques pensent que la défense de notre monde commun et la lutte contre l’idéologie totalitaire des islamistes et la montée des extrêmes qu’elle provoque est la priorité de notre époque. Voilà d’où est né la volonté de créer le mouvement Viv(r)e la République. »

Céline Pina

« Je me suis senti directement visé par les attentats de 2015 que j’ai vécus avec horreur. Ils matérialisaient mes inquiétudes de longue date sur l’essor en France de l’islamisme, devenu de plus en plus totalitaire et terroriste. Rarement je n’aurais si ardemment souhaité m’être trompé. Constatant l’échec des lanceurs d’alerte qui s’étaient succédés au fil des deux dernières décennies, ignorés ou critiqués au nom de ce culte typiquement français du politiquement correct, j’ai décidé de rejoindre Viv(r)e la République. Ce projet de combat pour la défense de notre République laïque me semble réunir les caractéristiques pragmatiques, notamment son transpartisanisme, qui lui permettront d’être entendu de tous, d’alerter l’opinion publique, d’exercer une pression salutaire sur les responsables politiques — ceux-là même qui sans contrôle citoyen se livrent souvent au clientélisme — et sur les journalistes — dont les oublis et les indignations à géométrie variable pénalisent la bonne compréhension de la situation et des enjeux. »

Edouard Lombard

« J’avais honte. Honte de ne m’être pas levée plus tôt, avec Charlie; avant Charlie même, tant ils avaient compris ce que je n’ai absolument pas su voir venir. Je n’en veux pas à ceux qui restent assis aujourd’hui, à quel titre le ferais-je, mais je leur dis, venez, levez-vous. Je ne suis qu’une simple citoyenne, alors ce que je peux faire, vous le pouvez aussi.

Quelle société voulons-nous pour nos enfants ? Une société dans laquelle le blasphème, l’apostasie ou l’inclination sexuelle justifierait la peine de mort ? Une société dans laquelle nos filles n’auraient pas les mêmes droits, les mêmes libertés, les mêmes ambitions que nos fils ? Un monde dans lequel on se côtoierait entre soi, entre personnes de même sexe, de même origine, de même religion, de même couleur politique… l’accumulation de communautés cloisonnés et étanches est-elle encore une société viable? N’est-ce pas plutôt le plus sûr moyen de faire monter les extrémismes, l’intégrisme, la crainte jusqu’à la haine de l’autre ?

Une chose est sûre, ce n’est pas, là, la société émancipatrice dans laquelle j’ai choisi de donner la vie. Qu’un petit nombre s’octroie, au nom d’un Dieu ou d’une idéologie, le « devoir » de nous imposer ce qui leur paraît « bien » m’est devenu insupportable, et la honte de m’en plaindre, sans rien y changer, aussi. Or la honte doit changer de camp.

Aujourd’hui, et pour demain, je choisis de Viv(r)e la République. »

Stéphane Levavasseur

« On s’engage en politique à la suite d’une prise de conscience et souvent aussi au travers de rencontres.
Repentance ad nauseam, radicalisation religieuse, haine de soi, sentiment de ne plus reconnaitre notre « cher et vieux pays », refus du réel, trouble fascination pour l’Islamisme de nombreux acteurs médiatiques (les « idiots utiles » de Lénine)…tels sont les constats que je partage avec des femmes et des hommes chez VLR.

En 2015 la tenue du Salon de la femme musulmane de Pantin m’a permis de connaitre Céline Pina via ses tribunes. Au même moment je découvre sur les réseaux sociaux les argumentaires de Fatiha Boudjalat.
Je suis convaincu que le salut nous viendra de ces femmes d’exception et de leur courage.
En tant que gaulliste et membre fondateur de VLR, je suis fier de contribuer à l’éveil des consciences sur un danger qui nous menace, fier d’agir sur ce qui nous réunit au delà du clivage gauche/droite ( la laïcité, l’émancipation, l’égalité hommes/femmes, la religion à reléguer dans la sphère privée, en somme les valeurs de la République Française) et je refuse les pièges du « padamalgam » et du « vous faites le jeu du FN ». »

Frédéric Courraud
“Au moment de l’affaire des foulards de Creil en 1989, j’étais touchée personnellement par le retour au religieux le plus austère dans mon entourage proche, alors fort éloigné de toute pratique… A une fracture idéologique s’ajoutait une blessure personnelle. Depuis l’islam politique, préparé sur le terrain par l’islam rigoriste, n’a cessé de fracturer la France quand elle aurait du s’unir dans la défense de ses valeurs. Mais, après l’affaire Merah, Charlie, l’Hypercasher, le 13 novembre et tous les autres attentats, plus question de regarder la gorge serrée défiler le nom des victimes. Pour leur mémoire, pour  l’avenir de nos enfants, j’ai décidé de me battre pour que Viv(r)e la République.”
Betty Hanssen

J’ai 47 ans et je n’ai jamais milité ni adhéré à aucun parti.

Mais voila, il y a eu le sept janvier et la ma vie c’est figée , j’ai compris qu’il s’était passé quelque chose de grave. L’islamisme avait certes déjà sévi. Toulouse, plus tôt l’incendie de Charlie Hebdo, ces signes auraient dû nous alerter tous bien pus tôt.

Et le 7 janvier tout m’est tombé dessus d’un seul coup.

J’ai compris que ce que je prenais pour de la délinquance dans les quartiers n’était pas ce que je pensais. Que des territoires perdus étaient devenus des conquêtes fertiles de l’islamisme et même du djihâd. Il y a une urgence à nommer les choses, à parler des phénomènes auxquels nous faisons face afin de nous redonner le désir d’émanciper des contraintes qui enferment dans le silence et l’inaction nos concitoyens les plus exposés à ce mal: ceux de ces territoires perdus de la République.

Assia Smail

« A 10 ans, dans un village champenois, mes meilleur(e)s ami(e)s habitaient dans ma rue. En face, une famille catholique pratiquante de sept enfants, à côté, une famille juive marocaine de neuf enfants. On se moquait de savoir qui priait quoi. On fêtait tous Pâques à la maison, ma mère polonaise nous préparait des œufs multicolores, et Pessa’h chez les Amar, qui nous offraient du pain azyme. On fréquentait l’école communale. On ne se posait pas la question, on était français. C’était les années 70. Je suis partie étudier à Paris, je suis devenue journaliste, et j’ai parcouru le monde. J’ai couvert l’effroyable condition des femmes en Afghanistan, les crimes d’honneur en Jordanie et en Turquie, l’excision en Egypte… J’ai rencontré Taslima Nasreen fuyant sa mise à mort par fatwa, Nawal El Saadawi, accusée d’apostasie, et des centaines de femmes anonymes qui ont risqué la mort pour leur liberté de penser et d’aimer. Pas un matin ne passe sans que je me réjouisse d’être née en France, et d’y vivre en femme libre, féministe et laïque. Face à la montée de l’islamisme, et de tous les intégrismes, rejoindre Céline Pina et Fatiha Boudjahlat fut une évidence et, je l’espère, l’assurance que mon fils pourra continuer à vivre dans cette France que j’aime. »

Catherine F.